ENQUÊTE : Comment Total a financé des soldats coupables d’exactions au Mozambique
Écrit par Eitel Basile Ngangue Ebelle | E.B.N.E sur 13 février 2025
Des enquêtes récentes ont révélé que TotalEnergies était, sans aucun doute, au courant des exactions commises par les forces de sécurité chargées de protéger son site gazier au Mozambique. Selon des documents internes, ces soldats ont été accusés d’enlèvements, de violences et de meurtres de civils.
Malgré ces accusations, l’entreprise aurait continué à leur verser des primes de bons résultats, pendant plusieurs années.
Face à ces révélations, TotalEnergies a suspendu ces paiements pendant deux mois seulement puis a simulé et a mis en avant les formations dispensées aux militaires, les incitations financières aucultes, pour remplacer les précédentes.
Cependant, ces mesures n’ont, évidement, pas suffi à empêcher les violations des droits humains.
En conséquence, devant le tollé sucité par son comportement d’un autre âge, l’entreprise a décidé de rompre son accord avec la « Joint Task Force » chargée de la sécurité de son site, suite au rapport du diplomate Jean-Christophe Rufin en mars 2023.
Ces événements ont également conduit à des retards dans le projet gazier de TotalEnergies au Mozambique, initialement prévu pour être opérationnel en 2029. Les violations des droits humains associées au projet ont suscité des critiques de la part d’ONG et de certaines institutions financières, remettant en question leur soutien financier.
Plus de 100 ONG ont appelé les banques et les institutions publiques à cesser de financer le projet, en raison des violations des droits humains signalées.
TotalEnergies a reconnu ces retards sans fournir de nouveau calendrier pour la reprise du projet.
Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter le reportage suivant :